Le Tohoku

Ah 2020… une année maudite qui restera dans les annales ! Nous devions aller au Japon visiter le Tohoku, de Tokyo jusqu’à Hokkaido, pendant 3 semaines. Nous avions eu un super prix sur les billets, réservé les hébergements, choisi le parcours et puis… le covid est arrivé ! Nos yen étaient même arrivés le premier jour du confinement… Mais ce n’était que partie remise et il aura fallu attendre 2 ans et demi avant que le Japon ne décide d’ouvrir ses frontières aux étrangers.

C’est donc en mai 2023 que nous repartons au Japon. Nous connaissions déjà bien le sud de Japon pour l’avoir visité pendant notre voyage de noces. Cette fois-ci, nous avons choisi d’explorer le Tohoku, cette magnifique région très souvent ignorée des touristes étrangers et dont la côte pacifique a été durement frappée par le tsunami de 2011.

Matsuri

Le hasard a fait que nous avons pu assister à deux matsuri (festivals traditionnels japonais) avec de magnifiques défilés. L’un était à Nikko avec le défilé des 1000 guerriers et l’autre à Sendai avec les troupes de danseurs en évantail partout dans la ville. L’ambiance était très festive, on sentait que les Japonais étaient heureux de retrouver leurs matsuri après presque 3 ans d’arrêt suite au covid.

Autour de Sendai

Nous sommes restés plusieurs nuits à Sendai, ville stratégique pour rayonner facilement en train et visiter le Tohoku. C’est par la gare JR Sendai que tous les trains passent dans la région. De là, nous avons pu nous rendre facilement à Matsushima (considérée comme une des 3 plus belles vues du Japon), le cratère d’Okama, Yamadera…

Nous avons gravi les 1000 marches menant en haut du complexe du temple de Yamadera en compagnie d’un petit ojisan (un homme âgé en japonais), qui avait encore sacrément la pêche. Le sentier est ponctué de nombreux bâtiments et de magnifiques vues sur la vallée.

Nous avons également pris le temps de nous rendre aux gorges de Geibikei grâce à un train Pokémon. Il a fallu se lever à 3h du matin pour pouvoir réserver ces billets de train mais ça valait tellement le coup ! On ne regrette pas ce réveil très tôt et ça se voit bien sur la photo de Jérémy.

A Geibikei, vous aurez la possibilité de faire une petite croisière sur la rivière Satetsu d’environ 1h30. L’eau n’est troublée que par le passage des embarcations et les poissons qui essaient de manger tout ce que vous jetez dans l’eau. Vous pouvez même acheter de quoi nourrir les carpes auprès du navigateur.

Le nord du Tohoku

Après la partie centrale du Tohoku, nous nous rendons dans le nord, du côté de la préfecture d’Aomori. Nous y découvrons Aomori, la capitale des lanternes nebuta (lanterne de papier), ainsi que le lac Towada et la ville portuaire d’Hachinohe.

Les gorges d’Oirase ont été la grosse surprise de notre voyage. Nous y avons randonné jusqu’au pied du lac Towada dans une nature verdoyante, entourés de cascades. La météo était avec nous en plus, ce qui a contribué à rendre les lieux encore plus beaux. D’autant plus que le lendemain, il a plu toute la journée au lac Towada.

A Hachinohe, nous avons découvert Kabushimajinja, un temple perché sur sa colline, surplombant le port. Là-bas, les goélands à queue noire étaient en pleine période de reproduction. C’est un lieu protégé. Vous pouvez même emprunter des parapluies au pied de la colline pour éviter les fientes au temple.

Tokyo

Après Hachinohe, nous sommes revenus sur Tokyo pour quelques jours avant de revenir en France. C’était le début de la floraison des hortensias, signe de l’arrivée de la saison des pluies au Japon. Nous avons retrouvé de nouveau la foule, les touristes, surtout à Asakusa où nous nous sommes vite échappés. En effet, nous avions pris l’habitude d’être seuls dans le Tohoku, à discuter avec les Japonais qui se demandaient ce que faisaient deux étrangers dans leur région…

Nous avons beaucoup apprécié visiter le Tohoku. C’est une région très accueillante, intéressante, beaucoup moins touristique. On sent une forte proximité avec la nature. Les montagnes qui divisent la région en deux ne posent pas particulièrement de problème si vous circulez en train depuis Sendai. Avec la voiture, ce serait un plus hasardeux quand la neige s’invite au voyage.