Août 2017 : nous réservions nos billets pour un double voyage. Destination finale : New York avec un stopover en Islande d’une semaine avec la compagnie Icelandair. C’était décidé ! Nous allions découvrir l’Islande en roadtrip !
Je ne pensais pas autant apprécier cette île. J’avais vu des photos, j’avais lu des articles de blog mais voir ces paysages grandioses de ses propres yeux, c’est une toute autre histoire…
Canada le retour
Vous vous souvenez de nos aventures pour arriver au Québec ? Si ce n’est pas le cas, lisez cet article sur notre nouvel an au pays des caribous car nous avons connu le même genre de poisse #ChatNoir
Cette fois-ci, c’était alerte orange tempête de vent en Islande. Aucun vol n’avait le droit d’atterrir sur l’île. De toute manière, même si un avion arrivait à déposer ses passagers, ils seraient coincés à l’aéroport de Keflavik. En effet, la route 1, celle qui fait le tour de l’île était bouclée aussi.
Nous sommes donc restés sagement à l’aéroport de Bruxelles. Icelandair a logé tout l’avion à l’hôtel Sheraton. Nous étions beaucoup plus sereins que pour le vol aller pour Montréal. Nous avions même pu récupérer nos valises en plus !
Vu que nous arrivions avec 24h de retard, nous avons dû modifier un peu notre roadtrip en Islande. Nous avons renoncé à visiter le parc national de Snæfellsnes, à l’ouest de l’île et sommes partis tout de suite vers le centre.
Anecdote de voyage : C’est avec ce premier voyage que nous observerons nos premières aurores boréales. En effet, qui dit tempête, dit ciel dégagé les jours suivants (et surtout les nuits suivantes !) Par conséquent, si les autres conditions sont réunies (c’est la nuit, la lune n’est pas pleine, il fait nuit noire et le soleil a montré des signes d’activité), ce sera le moment idéal pour faire la chasse aux aurores boréales.
Le Cercle d’or
Nous commencerons notre voyage en visitant le Cercle d’or. Il désigne une petite région vers le centre ouest de l’île qui concentre trois sites remarquables : le parc national de Thingvellir, le geyser Strokkur (qui jaillit toutes les dix minutes des entrailles de la terre) et la cascade de Gulfoss.
Au parc national de Thingvellir, vous découvrirez l’histoire géologique et historique de l’île. Classé patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est le premier à avoir été classé parc national en Islande. C’est le lieu de rencontre entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne. Si l’aventure vous tente, vous pourrez même plonger dans la faille qui marque la séparation entre ces deux plaques à Silfra !
Au Cercle d’or, nous avons un petit bonus à vous suggérer : le cratère de Kerið (ou Kerid) et son magnifique lac bleu. Formé il y 6500 ans, son lac parfaitement ovale fait office de miroir. En 2017, c’était un des rares sites naturels islandais qui nécessitait de payer une entrée.
Les cascades du sud
En continuant sur la route 1 vers le sud, nous sommes tombés sur plusieurs belles cascades :
- Seljalandsfoss, d’où on peut marcher derrière le rideau d’eau pour en faire le tour,
- Gljúfrabúi, une cascade cachée dans une grotte où il faut accepter de mettre les pieds dans l’eau pour la voir,
- Urriðafoss, la cascade avec le plus fort débit d’eau d’Islande,
- ou encore Skógafoss, une cascade photogénique, avec un escalier sur le côté pour voir la rivière Skógá qui lui sert de source 60 mètres plus haut.
Les plages de sable noir
Il existe en Islande plusieurs plages de sable noir. La plus célèbre est la Diamond beach, près d’un autre site naturel remarquable, Jökulsárlón. Des blocs de glaces se détachent de la lagune glaciaire de Jökulsárlón pour finir emportés par le courant et reviennent polis sur la plage de sable de noir de la Diamond beach.
Nous avons préféré rester à la lagune glaciaire, qui nous a semblé si fragile, à la merci du réchauffement climatique… L’eau était paisible, rien ne la troublait mis à part ces gros glaçons qui se détachaient du glacier au loin. Et puis les couleurs, on est dans une palette de couleurs aux tons pastels de bleu et de violet, c’était magique !
Petit tips :
Si vous voulez éviter la foule, rendez vous à Fjallsarlon. C’est aussi une lagune glaciaire pas très loin de Jökulsárlón sur la route 1. Nous étions quasi seuls, contrairement à sa voisine plus célèbre.
Reynisfjara est aussi une autre belle plage de sable noir très célèbre pour ses pitons rocheux dans la mer que vous pourrez observer depuis le village de Vík í Mýdral également. Les Islandais racontent que ces piliers seraient deux trolls gelés par la lumière du matin alors qu’ils essayaient de tirer un navire sur le rivage… Les falaises qui bordent la plage de Reynisfjara abritent de nombreux oiseaux lors de leurs périodes de reproduction, notamment des goélands, guillemots ou les fameux macareux.
Petit tips :
Bien que la plage de Reynisfjara consitue le lieu idéal pour une très belle promenade, ne tournez jamais le dos à la mer ! Les sneaker waves (ou vagues de basket, c’est moins sexy en français) sont des vagues traitres qui vous emportent par un coup de balayette ni vu ni connu. Des touristes ont perdu la vie ici, morts noyés dans l’eau glaciale. Ne passez pas pour le touriste idiot, ne sous-estimez pas la force de la nature en Islande…
L’Islande est un de ces pays comme le Japon qui provoque le coup de cœur. Le dépaysement est tellement total avec cette nature ultra présente autour de vous. Partout où nous allions, je voulais dégainer l’appareil photo… Même en plein milieu de la route !
Tous ces beaux paysages et la frustration d’avoir eu notre voyage amputé d’un jour nous amèneront à partir de nouveau en Islande en plein hiver pour y fêter le nouvel an cinq ans plus tard…
